Publié dans Editorial

A vos marques !

Publié le jeudi, 15 août 2024


Dès lors que le Gouvernement a donné le top, les états-majors politiques, toutes mouvances confondues, affûtent les armes. Des proches du pouvoir et des membres de l’Opposition, on s’apprête à se lancer  dans l’ordre de bataille. La date tant attendue est maintenant fixée, il va falloir mettre en œuvre toutes les stratégies pour gagner sans faute le pari.
Le Gouvernement entérine la date du 11 décembre proposée par la CENI pour le scrutin des communales et les municipales. La HCC a déjà donné son feu vert pour que le pays aille aux urnes malgré qu’on soit en pleine  période de pluie. En fait, la validation des juges constitutionnels est formellement requise sinon on enfreint la loi. D’après la Loi organique n° 2018 – 008 dans l’Art 52 : « Le scrutin doit se tenir durant la saison sèche de l’année, entre le 31 mai et le 30 novembre, sauf en cas de force majeure sur la saisine de la juridiction compétente par la Commission électorale nationale indépendante ».
Ce sera un énorme et compliqué défi et pour le Gouvernement et pour la CENI. Il faut prier que des intempéries (cyclone, dépression  tropicale ou autres) provoquant de grosses pluies ne viennent gâcher l’élection. En tout cas, c’est un gros risque à affronter, à prendre en considération ! Il sera question de maîtriser toutes les mesures d’anticipation, preuve de la capacité de tous les responsables concernés.
Les élections communales et municipales autrement appelées élections générales portent toujours en elles le caractère crucial sur l’échiquier politique du pays du fait que, primo, elles incarnent le poids politique que représente une formation politique ou un groupement de formations politiques dans le contexte national en supposant évidemment que le vote se passait dans les conditions normales selon les principes de base de la démocratie. Une élection sujette à critiques ou plombée de doutes fausse les analyses. Heureusement qu’une telle éventualité n’a jamais eu lieu à Madagasikara mises à part les élucubrations sinon les fantasmes de certains losers. En tout cas, au cas où la formation politique proche du pouvoir essuie un échec voire mise en minorité à l’échelle nationale cela représente un couac pour le régime en place. Tandis que si les partis d’Opposition raflent la majorité des sièges (maires ou conseillers municipaux) sur le plan national, c’est un grand risque pour les tenants du pouvoir. Deuxio, les enjeux pour la conquête des grands centres urbains, les six chefs-lieux de Province se trouvent au centre des convoitises. La mairie d’Antananarivo-Ville de par sa situation stratégique étant la Capitale de Madagasikara suscite des intérêts non négligeables. Des ténors de l’Opposition lorgnent l’Hôtel de ville d’Analakely. L’histoire récente du pays rappelle qu’être maire d’Antananarivo offrirait une forte chance de pouvoir faire un saut ou une  enjambée vers Iavoloha. Le phénomène s’était déjà produit et était vérifié à deux reprises. Et on craint quelque part qu’il y ait une troisième opportunité. L’adage « jamais deux sans trois » tient toujours !
Ceci étant, personne ne veut nullement bâcler cette échéance du 11 décembre. Surtout du côté du régime en place, on ne plaisante point, on ne minimise pas non plus. Il est hors de question pour Iavoloha de laisser la Capitale entre les mains des cadors de l’Opposition ou autre.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Et si Harilala … !
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, lâchait malgré lui lors de la cérémonie funéraire en hommage à l’ancien PDS de la CUA sur la place publique une information classée « top secret », hautement confidentielle, comme quoi Ramanambitana Barjohn Richard, nommé président de la délégation spéciale, serait le candidat naturel de l’IRMAR aux prochaines communales et municipales du 11 décembre à Antananarivo. La Capitale de Madagasikara lui avait été offerte sur le plateau d’argent. A 55 ans, Richard était sur le point de réussir son pari. Mais le sort en a voulu autrement et ce à la fleur de l’âge. Comme toujours, la mort happe au … mauvais moment. Elle fauche subitement et cruellement au moment où l’on s’attend le moins.

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